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aller au contenu robert ménard maire de béziers menu et widgets liens compte twitter officiel page facebook officielle lettre ouverte à mes amis du front national il est temps de parler clairement. et de n’épargner personne. à commencer par soi-même. continuer la lecture de lettre ouverte à mes amis du front national publié le 23 août 2017 23 août 2017 16 comments ma lettre à françois hollande monsieur le président de la république, continuer la lecture de ma lettre à françois hollande publié le 22 septembre 2015 23 août 2017 leave a comment inauguration de la rue commandant denoix de saint marc à béziers mesdames et messieurs les élus, mesdames et messieurs les présidents, mesdames, messieurs, et surtout, chers, très chers amis, d’abord, merci ! merci d’être là. merci d’être venus au rendez-vous de la justice et de la fidélité. honneur à vous qui, parfois, avez parcouru 500 kilomètres, 1000 kilomètres pour être ici. votre présence, votre nombre, prouvent combien cette cérémonie répond à un impérieux besoin de réparation et de reconnaissance. et puis, pourquoi ne pas le dire, votre présence me touche infiniment. oui, merci d’être là. pour nous, pour tous ceux qui nous ont quittés et, aussi, pour ceux qui viennent. il y a des moments, il y a des gestes, il y a des paroles qui vous engagent totalement. qui disent d’où vous venez. qui disent ce qui est essentiel à vos yeux. qui disent ce que vous êtes. qui vous donnent l’occasion – rare, précieuse – de vous replacer dans une lignée, de rendre hommage aux vôtres, de saluer un père, une mère, une famille, de saluer votre famille. il y a des moments où il faut se rassembler, se retrouver, se souvenir, se tenir chaud les uns les autres. il y a des moments où il faut dire non aux mensonges, à l’histoire trafiquée, réécrite, bafouée. il y a des moments où trop c’est trop, où nos plus âgés meurent sans que jamais l’on ait reconnu leur travail, leur mérite, en un mot, leur vie . oser dire, oser laisser penser que la guerre, oui la guerre d’algérie s’est terminée le 19 mars, le jour de la signature des accords d’evian, n’est pas seulement un mensonge, c’est une ignominie, une insulte à la mémoire de tous ceux – pieds-noirs, harkis, jeunes du contingent – qui ont été torturés, qui ont été émasculés, qui ont été tués, qui ont disparu après cette date, après cette capitulation, après cet abandon, après ce renoncement à ce que fut la france, à ce que fut la grandeur de ce pays, de notre pays. à cela, nous ne pouvons nous résigner. à cela je ne peux me résigner. parce que je pense à ma famille, à nos familles. parce que je pense à mon père, à nos pères. parce que je pense à ces cimetières abandonnés, saccagés, rayés de la carte, comme gommés de l’histoire officielle, expurgés des manuels scolaires qu’on impose à nos enfants, à nos petits- enfants. voilà pourquoi je suis là aujourd’hui. voilà pourquoi nous sommes là aujourd’hui. pour rappeler à ceux qui nous ont trahis qu’ils ne pourront pas, éternellement, mentir, tromper, falsifier. l’algérie de notre enfance, l’algérie de nos aïeux, notre algérie, ce n’est pas ce que certains veulent nous faire croire, ce n’est pas ce qu’un benjamin stora ne cesse d’écrire, ce n’est pas aux renégats, aux porteurs de valises d’en imposer l’image. de cela, nous ne voulons pas, nous ne voudrons jamais. je le dis à l’adresse de ceux qui s’agitent là-bas, plein d’une haine titubante, enveloppés dans de vieux mensonges qui s’effilochent : le communisme est mort et ses derniers militants sont des spectres errant dans le dédale de leur rancœur et de leur ignorance. ils ont voulu hier l’algérie algérienne, ils ne veulent pas aujourd’hui de la france française. la traîtrise est leur patrie. nos victoires leur châtiment. « à lire une certaine presse, écrivait albert camus en 1955, il semblerait vraiment que l’algérie soit peuplée d’un million de colons à cravache et à cigare, montés sur cadillac… » 60 ans plus tard, rien n’a vraiment changé. alors, si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour dire « assez ! ». assez de ces contre-vérités sur les pieds- noirs qui n’étaient pas tous des colons roulant en décapotables américaines. assez des mensonges sur le bilan de la colonisation. assez de cette perpétuelle repentance ! oui, nous pataugeons dans une perpétuelle contrition. honteux de ce que nous avons été. honteux même, parfois, de ce que nous sommes. quand la france intervient en 1830 en algérie, elle mène une guerre de conquête longue et impitoyable, c’est vrai ! mais, faut-il le rappeler, il s’agissait de mettre hors d’état de nuire les pirates qui sévissaient depuis la côte algéroise. ces forbans n’étaient pas des pirates d’opérette : ils enlevaient, suppliciaient, réduisaient les chrétiens en esclavage. le rappeler, est-ce se transformer en avocat inconditionnel de l’épopée coloniale ? bien sûr que non ! faut-il le redire aux révisionnistes de tout poil, la présence française en algérie, ce sont des ports, des aéroports, des routes, des écoles, des hôpitaux. ce sont des marais asséchés, des maladies éradiquées. mais aussi du soleil sur la peau, des éclats de rire sur les plages, des filles à la peau suave, un ciel comme il n’en existe nulle part ailleurs. l’algérie, disait ma mère, c’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce paradis qui hante, toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos mémoires. après nous avoir pris notre pays, certains voudraient maintenant nous priver de nos souvenirs. et nous faire croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un cessez-le-feu qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement. demandez aux algérois de la rue d’isly ! demandez aux oranais du 5 juillet ! demandez aux milliers, aux dizaines de milliers de harkis ! demandez à nos martyrs ! demandez-leur ce que furent les jours, les semaines, les mois qui ont suivi cette véritable capitulation ! on voudrait les faire disparaître une seconde fois ! on voudrait les oublier, les nier. les oublier ? c’est hors de question. comment oublier ces européens enlevés par le fln afin de récupérer le sang dont il avait besoin pour soigner ses combattants ? vidés, oui vidés de leur sang, au sens clinique du terme… et dire que certains continuent de se vanter d’avoir été les « porteurs de valises » de ces terroristes qu’on applaudit dans la bonne presse. c’est raté. nous sommes ici des milliers pour porter témoignage. nous sommes ici pour dire haut et fort notre vérité, la vérité. pour la jeter à la figure de tous ceux qui nous font la morale, qui nous parlent du sens de l’histoire, des accommodements auxquels nous devrions nous résigner. nous sommes ici pour dire tout cela à ceux qui armaient le bras des assassins, des bourreaux des français d’algérie. des assassins, des bourreaux qui nourrissent encore aujourd’hui une haine à l’égard de la france, de ses valeurs, de son histoire, de ses combats, de sa civilisation. une haine qui pousse certains à abattre des journalistes parce qu’ils sont journalistes, à abattre des policiers parce qu’ils sont policiers, à abattre des juifs parce qu’ils sont juifs. cette haine de la france est comme une insulte, comme une gifle pour d’autres musulmans, pour nos amis musulmans, pour nos frères harkis, eux qui ont choisi la france, qui sont morts pour la france. eux qui ont été massacrés, certains écorchés vifs, ébouillantés. eux qui ont été abandonnés sur ordre de l’état français, livrés à la vindicte du fln. mais que s’est-il donc passé ? que s’est-il passé pour qu’aujourd’hui, dans notre pays, on occulte à ce point la réalité de notre histoire ? tout simplement que, alors qu’on obligeait un million de français à quitter leur algérie natale, on ouvrait la france – quasi simultanément – à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des français à part entière. colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en algérie. il faut parler aujourd’hui, en fr